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Amed et alentours (Bali)

21 Juillet 2010

Vélo à Amed... pas le bon choix

Jour 3


Aujourd'hui, on va profiter pleinement de notre lieu de villégiature. A 17h00, on aura droit au massage balinais prévu dans le "Honeymoon package". Donc, on décide d'aller à la plage jusque midi, de rentrer à l'hôtel faire une petite sieste avant d'investir le pool pour bronzer un peu et se détendre dans l'eau.
A 16h30, on est prêts à l'office. La voiture se fait attendre et finalement, on est conduits au "A Spa", à environ 1 km du Anda Amed resort. On est accueillis par une charmante balinaise qui nous propose immédiatement une serviette parfumée et un petit verre d'une liqueur non identifiée. Ensuite, sur un plateau, quatre petits récipients d'huiles parfumées sont présentés à notre choix. L'une romantique, l'autre épicée, la suivante relaxante etc. Chacun son huile: la romantique et la relaxante. On passe ensuite au vestiaire, une seule cabine d'une personne, pour enfiler notre peignoir et nos sandales.
Le massage commence par un soin des pieds. Trempés dans une eau parfumée où nagent une multitude de fleurs, les deux masseuses nous frottent les pieds doucement puis les brossent vigoureusement pour ensuite appuyer sur des points que l'on devine sensibles. Vient ensuite le moment de passer à table. On s'allonge sous un patio, les rideaux sont baissés, notre peignoir enlevé, on est recouverts d'un voile pudique. Tour à tour, nos délicieuses praticiennes dévoilent les parties du corps qui profiteront de leurs mains adroites, la jambe gauche puis la droite, le bras droit et l'épaule puis le gauche, la nuque, le dos. Le massage est doux puis énergique. Les mains se font insistantes sur les muscles et douces avec la peau. On est invités à se mettre sur le dos et l'opération recommence avec le visage, le ventre, les jambes, les pieds.
Au bout d'une heure, le massage est terminé, on se rhabille. De nouveau, on nous propose une serviette parfumée différemment et un verre d'eau cette fois. On nous reconduit à l'hôtel.
Après une journée durant laquelle on a déployé autant d'intenses et épuisants efforts physiques, on est affamés. On décide de se mettre à nouveau à la recherche d'un warung qui propose du Barracuda grillé. On s'équipe de la lampe laissée à disposition dans la chambre car la nuit est tombée, il est 18h00. A trois cents mètres de l'hôtel, on s'installe autour d'une des trois tables du petit restaurant. Le barracuda qu'on nous sert en petite quantité est bon quoiqu'un peu sec, par contre, l'accompagnement de légumes, de riz et d'épices est comme à l'accoutumée, délicieux, le tout arrosé d'une grande bouteille de Bintang.

Jour 4


Tôt levés, nous déjeunons goulument car on a décidé de se rendre à vélo au palais aquatique de Ajung. D'après la carte du guide "Lonely planet", il devrait y avoir environ 15 kilomètres. Même si on sait que ça monte, on se sent tout à fait en mesure d'y arriver. On s'y repose et on fait le chemin en sens inverse. 30 kilomètres sur une journée, ce n'est vraiment pas la mer à boire. Et pourtant...
Partis gaillardement, on a enfilé les montés tant qu'on a pu à vélo et à pied là où le pourcentage grimpait au-delà de nos possibilités. On a filé dans d'interminables descentes. Les paysages se sont succédé, différents, la mer à gauche, la montagne à droite, les villages que l'on apercevait en contrebas finissaient par être traversés au détour des lacets.
En chemin, on s'arrête devant une école maternelle. Les bâtiments sont à peine achevés que les enfants ont déjà envahi la classe. Une institutrice nous fait entrer et on y découvre une quarantaine d'enfants de 4 à 5 ans aux jolis costumes autour de tables multicolores chanter des chansons et mimer les paroles. On promet de leur offrir les boîtes de crayons de couleur que l'on a emportés de Belgique. La classe étant complètement vide de tout matériel, ils en auront bien besoin.
Au bout d'une vingtaine de kilomètres, point de palais aquatique en vue mais une fatigue légitime. Il est midi, le soleil tape dur et on a déjà ingurgité trois bouteilles d'aqua. On s'inquiète, pose la question aux indigènes qui, peu habitués de rencontrer des touristes dans ce coin sauvage, ne parlent pas vraiment anglais. Les annonces nous surprennent: entre 5 et 20 kilomètres à parcourir encore. On relit les cartes, vérifie l'échelle puis finalement, on s'aperçoit que de temps en temps, des bornes indiquent les distances et en réalité, entre Amed et Ajung, ce ne sont pas 15 kilomètres mais presque 40 qu'il aurait fallu avaler.
Découragés, on décide de faire demi-tour. Heureusement, on tombe sur un hollandais qui nous parle en anglais pour nous expliquer qu'il existe une petite route qui permet d'éviter la plus grosse côte de notre périple.
On arrive à l'hôtel vers 15h30 après avoir roulé et marché pendant 6 heures, bu et transpiré 6 litres d'eau.
Heureusement, les paysages rencontrés ont permis de négliger la déception de n'avoir pas vu le palais aquatique.

Jour 5


On décide finalement de rendre les vélos plus tôt et de passer la journée à l'hôtel. Sur le chemin, on s'arrête pour observer les salières. On n'est pas encore descendus de vélo que déjà une dame jaillit derrière nous, venue d'on ne sait où. Elle nous propose d'acheter du sel, on en a déjà, on lui fait comprendre, elle abandonne vite mais au loin, deux gamins sont sortis d'un fossé d'observation et accourent vers nous avec paniers, sel, bijoux. Difficile de leur expliquer qu'on en a déjà, qu'on ne peut pas acheter à tout le monde et même que nos bagages sont remplis.
Le sel que ces gamins vendent est produit sur place. Les paludiers d'Amed extraient le sel de la mer selon une méthode ancestrale. L'eau de mer est transvasée dans de grands récipients en bambou qui la filtrent. Elle est ensuite coulée dans des demi troncs de palmier évidés où elle s'évapore. Le sel produit en petite quantité est fort prisé dans les restaurants, ses cristaux gris sont d'ailleurs délicieux. Localement, il est utilisé à la conservation du poisson.
Puisqu'on évoque le poisson, il est important ici de le manger frais car la chaîne du froid est complètement inconnue. Le poisson pêché est apporté sur la plage dans les bateaux typiques. Il y passe de main en main pour finalement atterrir dans des bassins d'une quarantaine de kilos portés sur la tête par de jeunes filles jusqu'à la route toujours au-dessus de la plage. Là, les anciens le trient, gros, petits, très petits (jetés sur le côté et pas remis à la mer) et le veillent attendant le camion qui fait sa tournée. Le poisson déjà bien raide est transvasé de bassin en bassin sans jamais rencontrer la glace puis dans le camion sans bâche, il est laissé en plein soleil. Finalement, il arrive dans les restaurants où on le vide sans l'abîmer et on l'empale sur un bâton de la gueule à la queue afin de pouvoir le griller facilement.
A l'hôtel, une bonne demi-heure de nage avec madame Bébecque qui en a profité pour faire sa toilette tandis que monsieur Bébec nous observait de loin.
Ce soir, dîné aux chandelles sur la terrasse de la chambre. Chouette! C'est le "Honeymoon package". 25 ans de mariage. Ça se fête! On aura une bouteille de champagne balinais.

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